24 septembre 2005

Le Cyclope vous salue bien bas

En ces temps de pénurie culturelle, les choses sont ce qu'elles sont. Mais l'essentiel n'est pas là. Aussi se gardera-t-on à tout prix de confondre "stalagmite" et "stalagtite". Un exemple grot(t)esque s'impose (ndlr: les fins limiers apprécieront). Lors d'une n-ième visite dominicale aux grottes de Han, votre chère belle-mère, probablement échaudée par la virilité des fauves et autres fennecs, vous fait des avances dès que sa fille unique a le dos tourné. À bout de nerfs, vous décidez de prendre vos jambes à votre cou... bref, vous vous faites la malle hilico, direction les grottes. Aveuglé par des pensées abjectes, vous foncez à brides abattues, lorsque CLACSPLASH... le drame, quoi. Si à l'hôpital deux semaines plus tard, vous vous réveillez borgne et lobotomisé, vous avez heurté une stalagtite de plein fouet. Si par contre votre tête n'a rien, sachez que votre femme a déjà engagé une procédure de divorce. La stalagmite qui vous a allégé de l'un ou l'autre attribut royal y est sûrement pour quelque chose.

23 septembre 2005

Bien le bonjour d'Espagne

Soit dit en passant, il ne faudrait pas confondre l'encoprésie et l'énurésie, deux troubes du contrôle sphinctérien. Le premier fait référence à des émissions fécales dans des endroits inappropriés, alors que le second correspond à des mictions répétés au lit ou dans les vêtements. Prenons un exemple simple, voulez-vous ? Pour votre anniversaire, votre copine vient de vous offrir un weekend en amoureux au bord de la mer, à Alicante en Espagne. Le cadeau vous fait d'autant plus plaisir que vous aviez besoin de décompresser un peu et que vous échappez à une n-ième visite dominicale chez vos beaux-parents. Votre copine, impatiente de partir, vous pousse à faire vos bagages en vitesse. Elle voudrait profiter au maximum de ce weekend. Une fois sur place, vous n'en revenez pas, l'hôtel Pueblo Acantilado (***), bordé par une eau couleur indigo et bercé par le doux ressac des vagues, est tout simplement magnifique. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, vous vous installez dans la chambre, vous mettez votre maillot de bain, vous prenez la serviette de bain de l'hôtel et vous vous dirigez d'un pas ferme vers la plage de cailloux située au nord de l'hôtel. Votre copine vous suit, un peu déboussolée, mais heureuse de voir que son cadeau vous plaît tant. Une fois dans l'eau, vous commencez par éclabousser votre copine, puis vous essayez de couler sa tête, et vice-versa (ndlr: des classiques du genre). Vous vous sentez tellement bien que vous décidez de vous relaxer encore un peu en pissant dans l'eau. Vous souffez d'énurésie. Votre copine, furieuse après vous, sort de l'eau et rentre aussitôt à l'hôtel. Vous décidez alors de la laisser courir et de nager tranquillement vers le large. Tout à coup, vous apercevez deux requins qui rôdent dans vos environs. Vous essayez tant bien que mal de regagner le rivage, mais vos forces vous lâchent et vous faites du surplace. Pris de panique, vous chiez dans votre maillot de bain. Plus tard, vous remarquerez qu'il s'agissait de deux boués de signalisation à la forme pyramidale et que vous souffrez d'encoprésie.

22 septembre 2005

La nuit s'annonce chaude

Par les temps qui courent, il ne faudrait surtout pas confondre "finesse" et "subtilité". La première suggère un sens affûté des nuances, la seconde relève plutôt de l'ingéniosité, de la perspicacité. Prenons un exemple simple, voulez-vous ? En sortant de la douche, votre copine vous supplie de vous habiller pour aller dîner chez vos beaux-parents. Dans votre tête, une floppée d'images s'enchaînent : acheter une corde, manger des tartines, se taper la fougne, avoir la nausée, prendre l'autocar, chier vos trippes, vomir votre cervellet. Aussi, comme votre copine insiste et qu'elle vous promet de passer une nuit torride en rentrant, vous finissez par céder sous le poids de l'émotion. Lors de cette n-ième visite dominicale chez vos beaux-parents, votre belle-mère se lâche totalement, de toute évidence éméchée par le Saint-Émilion 1887 servi à table. Dans un élan d'euphorie peu commun, elle vous vocifère en pleine face: "J'en ai vu des cons dans ma vie, mais des comme ça, jamais". Sous le regard abasourdi de votre beau-père, mais avec la non-chalance légendaire qui vous caractérise, vous rétorquez: "C'est ce que je me tue à répéter à votre fille". Aussitôt, vous vous tournez vers votre copine pour lui faire un clin d'oeil. Elle rétorque par un sourire discret, témoin incontestable d'une nuit qui s'annonce on ne peut plus chaude. (ndlr: à bon entendeur, salut).

21 septembre 2005

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En Morse, seules trois lettres s'écrivent exclusivement avec des traits. Il est époustoufflant de constater que ces trois lettres forment un mot, à savoir le mot "mot"! Si ça c'est pas de l'info, où va le monde?

19 septembre 2005

Timbrés!

Le timbre ayant la plus haute valeur faciale (c'est-à-dire la valeur d'affranchissement indiquée, soyons clairs et concis) est un timbre allemand sorti le 22 novembre 1923: 50 milliards de marks! Le timbre ayant la valeur faciale la plus faible est un timbre d'Indochine Française en circulation entre 1922 et 1939: 1/10 de centime! Petit défi: trouvez-moi une photo de ce timbre sur internet. Merci. Indication pour la (loooongue) route: lorsque vos nerfs seront à bout, souvenez-vous qu'il n'est pas possible de mourir en retenant (pour ne pas dire: en bloggant) volontairement la respiration. Histoire de réflexes.

17 septembre 2005

Ceci n'est pas un titre.

Qu'est-ce que l'autoréférence? Au lieu de s'attarder sur une définition incompréhensible, voici plutôt quelques exemples de mots ou expressions autoréférents classiques: polysyllabique, écrit, court, français, mot, blog à deux balles... Compris ? On peut alors s'adonner à l'une ou l'autre devinette (cherchez un peu avant de lire la solution ci-dessous...):

n rmand
oooooo
vi an de
aLExandre
geaauz
inpresion
aaeffir
contre sion

Pour faire comprendre aux plus réticents de quelles merveilles l'autoréférence est capable, voici une phrase époustouflante due à Gilles Esposito-Farèse:

Cette phrase autodescriptive contient exactement dix a, un b, huit c, dix d, trente-trois e, un f, cinq g, six h, vingt-sept i, un j, un k, deux l, deux m, vingt-cinq n, dix o, huit p, six q, treize r, quinze s, trente-deux t, vingt-deux u, six v, un w, quatorze x, un y, quatre z, six traits d'union, une apostrophe, trente virgules, soixante-huit espaces, et un point.

Pour plus d'exemples étonnants, avis aux amateurs! (Tous ces exemples sont tirés d'un article écrit par Alain Zalmanski pour le magazine Tangente.)

Ah oui, voici les réponses tant attendues: le trou normand, six orangers, viande hachée, Alexandre le Grand, de l'eau dans le gaz, faute d'impression, affaire classée et contravention.

12 septembre 2005

Supercherie ou mauvaise foi?

Bref rappel des faits: en 1969, Armstrong fut le premier homme à poser le pied sur la Lune. (À noter pour la petite histoire que ce saxophoniste hors du commun remportera plus tard sept "Tour de France" d'affilée... c'est une blog à deux balles, bien sûr!) Revenons à nos moutons: durant ces 36 dernières années, le progrès scientifique et technique a fait un pas gargantuesque; OR, en 1986, Challenger est un fiasco, en 2003, Columbia (ou Columbarium?) est un désastre; en 2005, Discovery rencontre des difficultés à répétition.
Au vu des faits, on est en droit (si pas en devoir) de se poser la question suivante: "La NASA aurait-elle régressé au fil du temps, et comment est-ce possible?"
Réponse possible (plausible?): aucun Américain n'a jamais posé le pied sur la Lune... Chacun pourra se forger son opinion après avoir parcouru le site du documentaire MOONHOAX.
On se doute bien que les Américains s'en défendent comme des aliénés. Leur argument-clé: pourquoi les Russes, ennemis jurés des États-Unis à cette époque, n'ont-ils pas bronché si supercherie il y a eu? Peut-être parce qu'en URSS, personne n'a jamais entendu parler de Hollywood...